Thé « moi » gn’âge » anniversaire ☕

Ma chère petite tribu, dans quelques jours, le lendemain de la Toussaint, je célébrerai un anniversaire spécial. Parce que c’est un moment spécial, je vous ai réservé un cadeau spécial. Un instant thé ☕ sur la terrasse ou dans le divan, partagé ou en solo, laissez trainer vos yeux sur chaque détail dans les bois, tout en laissant libre cours à votre imagination. Mais avant, rassurez-vous de ne pas ouvrir ce cadeau avant la date anniversaire.😉

Alors, le cadeau que je vous ai réservé, c’est l’histoire d’une jeune fille, avec un coeur grand comme ça. Elle avait une grande famille et plusieurs ami.e.s, pour qui elle représentait la douceur d’un rayon de soleil. Ils savaient qu’ils pouvaient compter sur elle, et elle aussi savait compter sur eux. Mais, un jour, elle reçut un courrier fort déplaisant. C’était une énième réponse négative à une candidature qu’elle avait envoyée pour un emploi. Cela faisait plus d’une année qu’elle se battait durement pour trouver un emploi, mais tous ses efforts étaient vains. Chacun des refus qu’elle recevait alimentait davantage sa détermination à atteindre son objectif. Elle avait des qualités à faire valoir, elle le savait, et les courriers qu’elle recevait le soulignaient d’ailleurs. Mais, cette lettre arrivée ce jour, n’était pas comme les autres. C’était le coup de trop, le coup de grâce ! Elle n’en pouvait plus. Sentant ses épaules retomber, ses forces l’abandonner, elle se laissa glisser le long du mur, jusqu’au sol, où elle explosa en sanglots, recroquevillée, la tête entre ses mains. C’était dur de réaliser qu’il lui était à ce point difficile de décrocher un contrat, avec tous ses acquis. Elle se sentait inutile, moins que rien, inexistante, insignifiante. Une année à chercher vainement un emploi, ne pouvant prétendre aux indemnités de chômage, ni aucune autre forme d’aide sociale. A force de sanglots, elle finit par s’endormir là, épuisée.

Elle commença à broyer du noir, et décida de se laisser mourir. Démotivée par ce combat désespéré, elle s’enferma dans les souvenirs tristes du passé. Tous ces instants où elle avait pu se sentir humiliée, pas respectée, insultée, non comprise lui remontèrent en tête, et tous les mots qui les accompagnaient s’y gravaient davantage. Sa vie toute entière lui apparut comme un puzzle tout frippé, et dont les pièces avaient été éparpillées en autant de morceaux qu’avait été sa vie. Autant dire qu’il y’avait des pièces qu’elle savait ne plus jamais pouvoir retrouver. Donc, ce puzzle resterait à jamais incomplet. Bref, elle broyait du noir. Et pour cela, elle refusait de revoir la lumière du jour, de s’alimenter. La douleur dans son coeur était si forte qu’elle croyait parfois qu’elle la tuerait. Elle aurait voulu la confier, pleurer dans la bras de sa maman, mais ce n’était pas possible. Alors, elle se coupa les cheveux, s’éloigna de toute vie sociale, se retira de tout groupe d’amis, famille, et même communauté chrétienne. Elle restreint toute communication virtuelle au strict minimum : répondre uniquement, sans émettre d’appels ou messages. Cette petite brèche laissée ouverte montrait tout le besoin qu’elle avait de survivre, de revivre, de vivre. Ce n’était pourtant pas gagné d’avance. N’ayant que de l’amertume à l’intérieur, elle ne renvoyait que ça dans ses échanges.

Cette triste étape, je l’ai vécue, jusqu’au jour où des membres de ma communauté chrétienne me contactèrent. Ayant été avertis par Dieu de mon état, ils me contactèrent pour me dire toutes sortes de phrases d’encouragements, de prières, d’exhortations. Après cet appel, je ne me sentais toujours pas bien, mais il y avait un regain d’énergie. Alors ce soir, je m’endormis après avoir confié ma peine à Dieu. Je ne comprenais pas jusque là son silence, mais cet appel était le signe qu’il se souvenait de moi. Ce soir, ce ne fut pas une prière, mais plus une conversation, un monologue que je faisais à Dieu. Mes paroles furent : « Seigneur, je ne sais pas mettre les mots sur ce que je ressens, ce qui se passe en moi, je ne sais pas identifier ce que j’ai comme problème. Du coup, je ne sais même quoi te demander. Parce que je ne sais pas mon problème, je ne sais pas ce qu’il faut comme solution. Tout ce dont j’ai conscience, c’est de cette douleur qui m’étripe, ces événements qui se sont produits, ces faits que j’ai encore en tête. Alors, je prends ces faits, ces événements, et ces sentiments que j’ai, et je les remets tous entre tes mains. Je ne sais pas ce que tu vas en faire, mais je te les donne ». Je m’endormis paisiblement.

Le lendemain, je commençai la lecture d’un livre chrétien que j’avais reçu la veille. La lecture de ce livre m’a permis de prendre ma bible et de lire à nouveau une histoire que je connaissais déjà. Je l’avais déjà lue et relue, mais ce jour là , c’était comme une découverte. Je la lisais autrement. Au fil de la lecture, je reconstituais mon histoire, j’ai ainsi pu avoir de la visibilité dans cette situation floue que je traversais. Je pouvais mettre des mots, et j’en étais très heureuse. Je ne mettais pas juste des mots sur ce que je ressentais. Mieux, j’avais compris pourquoi j’étais dans cet état : je sombrais parce que j’avais décidé de fixer mes yeux sur la « douleur ». Or ce n’est tellement pas important. Le ressenti est bien réel, certes, mais il est tellement trompeur. Il nous prend plus de temps et d’énergie qu’il ne le devrait. Il ne s’agit pas d’ignorer ses émotions, mais de ne pas leur accorder plus d’importance qu’elle ne devraient avoir. J’ai fini par comprendre que la douleur est un chemin vers « quelque chose » que Dieu nous prépare. Ce qui importe, c’est de pouvoir identifier ce « quelque chose » là. La douleur nous prépare à ça, et sa fonction salvatrice est de nettoyer notre chemin afin d’y arriver. Si on y passe plus de temps que prévu, elle aveugle et nous tue. Ainsi, Dieu a continué son œuvre en moi, et me faisant vivre des évidences de Sa présence de diverses manières. Par exemple, un soir avant de dormir, je lui ai dit que je savais qu’Il était là, mais qu’il ne fallait pas qu’il fasse sonner l’alarme incendie (en rigolant bien sûr). Cette nuit là, c’est l’alarme incendie qui nous a fait bondir du lit, sans fumée ni vapeur à l’horizon. Cette alarme n’avait jamais pourtant jamais sonné auparavant en pleine nuit, ni sans alerte. Autant dire que quand je plaisantais dessus ce soir là , je savais que c’était la probabilité zéro. Or la probabilité zéro n’existe pas avec Dieu.

La bataille désespérée à l’emploi que j’ai vécue à ce moment là m’a permis de comprendre que j’avais une énorme blessure en moi, conservée bien au chaud depuis des années, et que je devais en guérir. Il était temps ! Aujourd’hui, par la grâce de Dieu, j’ai pu en guérir, sans passer par une convalescence. Mon cœur est guéri, mon âme est sauvée, et surtout j’ai Dieu avec moi et ma famille. J’ai bien plus de paix, de joie, et d’amour jamais procuré par aucun contrat de travail. Mon époux et notre fils, nos familles, nos amis qui ont tous été affectés par cette situation sont tellement reconnaissants d’avoir ainsi vu l’Eternel à l’oeuvre. Aujourd’hui, je n’ai que de l’amour à donner. Merci Seigneur !

Et pour cette raison, je célèbre mon anniversaire en grandes pompes !!! Comme une personne vivante, aimée, comblée au delà de toute mesure.

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